Baptiste Laporte

Note personelle

Ce qui m’importe, c’est de créer des formes qui rassemblent.
Des manières de dire : “ce que vous faites compte.”
J’utilise des outils analogiques parce qu’ils laissent une place à l’interprétation, à l’épaisseur des choses.

Je ne cherche pas à reproduire fidèlement le réel, mais à en capter les traces humaines.
Et j’hybride avec le numérique pour rester libre,
libre de tout faire moi-même, sans filtre,
libre d’aller au bout de mon intention, seul s’il le faut.

Je travaille lentement.
Avec ce que j’ai sous la main.
J’écris tous les jours dans des carnets, toujours à l’encre noire.
Je construis des mises en page comme on assemble un récit : non pas pour ordonner, mais pour faire sentir.
Ce qui m’importe, ce n’est pas l’exactitude. C’est la fidélité.
À ce qui a été vécu, partagé, construit à plusieurs.

Ce que je cherche à transmettre, c’est l’idée qu’autre chose est possible.
Qu’une narration personnelle ne s’écrit jamais seul — et qu’elle est d’autant plus précieuse quand elle s’écarte de ce que l’on attend.
Alors pour cela, j’essaie de rendre fier ceux qui essayent autre chose, pour que cela puisse continuer à exister.

Ce que vous voyez à travers mon travail n’est qu’une part de la réalité.
Si j’arrive à vous donner envie de voir par vous-même, alors j’ai gagné.

Je ne cherche pas à expliquer.
Plutôt à écouter ce qui tient, ce qui relie à la vie, aux autres.
Et finalement, le montrer. Simplement.